Recyclage des matériaux de déconstruction de chantiers

Recyclage des matériaux de déconstruction de chantiers

Le recyclage est l’un des problèmes les plus importants de notre époque, en particulier dans le secteur de la construction. Chaque année, on produit plusieurs millions de tonnes de déchet provenant des matériaux de chantier et déconstruction. Dans cet article, nous parlons de la gestion responsable des déchets, la récupération des matériaux et le recyclage des déchets.

Déchets de construction et de démolition

Avant de parler de recyclage des produits de Chantier et déconstruction, il faut tout d’abord connaître ce que c’est. Les déchets de construction et de démolition constituent l’un des flux de déchets les plus lourds et les plus volumineux générés dans l’UE. Il représente environ 25% à 30% de tous les déchets générés dans l’UE et comprend de nombreux matériaux, notamment du béton, des briques, du gypse, du bois, du verre, des métaux, du plastique, des solvants, de l’amiante et des sols excavés, dont beaucoup peuvent être recyclés. Les déchets de construction et de démolition découlent d’activités telles que la construction de bâtiments et d’infrastructures civiles, la démolition totale ou partielle de bâtiments et d’infrastructures civiles, la planification et l’entretien des routes. Différentes définitions sont appliquées dans l’ensemble de l’UE, ce qui rend les comparaisons entre pays fastidieuses. Dans certains pays, même les matériaux de nivellement des sols sont considérés comme des déchets de construction et de démolition.

Le potentiel de recyclage des matériaux de chantier et de déconstruction

Les déchets de construction et de démolition ont été identifiés comme un flux de déchets prioritaire par l’Union européenne. Le potentiel de recyclage et de réemploi matériaux BTP est élevé, car certains des composants ont une grande valeur en ressource. En particulier, il existe un marché de réutilisation pour les granulats dérivés de ces déchets dans les projets de construction de routes, de drainage et autres. La technologie de séparation et de récupération des déchets de construction et de démolition est bien établie, facilement accessible et généralement peu coûteuse. L’un des objectifs de l’UE est de fournir un cadre permettant de progresser vers une société européenne du recyclage dotée d’un haut niveau d’efficacité dans l’utilisation des ressources. En particulier, l’article 11.2 qui stipule que les États membres doivent prendre les mesures nécessaires pour atteindre d’ici 2020 un minimum de 70% (en poids) de déchets de construction et de démolition non-dangereuse, à l’exclusion des matériaux naturels, définis dans la catégorie 17 05 04. La liste des déchets doit être préparée en vue de sa réutilisation, de son recyclage ou de sa valorisation. Malgré son potentiel, le niveau de recyclage des matériaux de récupération varie considérablement (entre moins de 10% et plus de 90%) à travers l’Union.

Étude sur l’utilisation efficace des ressources de déchets mixtes

Une étude spécifique, sur les déchets de construction et de démolition, utilisation efficace des ressources en déchets mixtes, a été réalisée pour le compte de la Commission européenne afin d’analyser la situation actuelle de la gestion des déchets domestiques en milieu de travail dans les États membres de l’UE, en identifiant les obstacles au recyclage et les carences potentielles pouvant entraîner le non-respect de la législation de l’UE en matière de déchets. Les bonnes pratiques en termes de création de conditions propices à l’augmentation du recyclage de déchets de travail et à l’amélioration de la qualité du recyclage et de la récupération ont été identifiées et un ensemble de recommandations visant à supprimer les obstacles potentiels ont été formulées. Les exemples de réussite de la gestion efficace des déchets de construction et de démolition ont été présentés dans 6 études de cas, illustrant les éléments clé de la réussite, ainsi que les conditions préalables nécessaires. Enfin, la fiabilité des statistiques officielles a été évaluée, en identifiant les sources d’inexactitude et en proposant des mesures pour les améliorer.